Ô Oisivité! mère..pas si ingrate...
A ceux qui pensent la Paresse comble de l'improductivité...Que vous vous trompez...
Mère de tous les vices? peut être. Si tant est que le vice soit ce besoin d'aller au bout de toutes idées, de toutes pensées, d'en suivre le fil, de descendre le long du filon...
Dégagée momentanément de toutes contingences d'ordre social me voilà livrée à moi même. Je fais une geôlière tout a fait acceptable me semble t'il, je me laisse une totale liberté. Je flâne entre mes envies, gribouille quelques pages blanches, dévore quelques livres, prends le temps de ne rien dire, ne rien écouter.... ah! cette paresse là est un voyage indisible.
Parfois je m'accoude à la fenêtre et regarde la ville se déroulait à mes pieds... Perdue dans mes hauteurs, je me surprends à guetter un nouveau vertige. Celui de la simplicité.
Tout est simple en effet, affranchie de tout regard extérieur, me voilà moi, me voilà mienne...
...un disque de jazz succède à un silence cotonneux...
Et quand l'air intérieur me lasse, j'enfile mes bottines et m'offre un carré d'herbe grasse et un tapis de feuilles d'automne...
Aussi curieux que cela paraisse je ne m'ennuie pas. C'est un mal que je connais pourtant, j'en suis familière..mais là, non, rien..Pas l'ombre de cette angoisse rampante du "et après?..après ces vacances impromptues?...après?..."
Mais y a t'il vraiment un après lorsque le présent est assez plein pour nous garder dans son étreinte?
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