vendredi 24 octobre 2008

Mon royaume pour un divan...
Même si ce ne sont pas ceux de Goethe...Même s'il ne sont pas profonds comme des tombeaux... J'aime les divans, cette passerelle entre la dernière des luxures et le sérieux de le conversation qui s'entame.

J'aime m'y étendre, m'y étaler, m'y vautrer... la conscience soulagée : je ne suis pas vraiment couchée.

Je les aime vieux, patchwork invraisemblable de tissus aimés et usés. Ils ont l'odeur de mes livres, le parfum qui se cache entre les pages et que je respire à pleins poumons en les faisant tourner sous mon nez. Ils sont moelleux, caressants, hypnotiques. Leur air bonhomme invite à baisser la garde, à se laisser surprendre par le temps. Entre lui et moi une tendre volupté s'est tissée. A ses franges décolorées s'accrochent mes turpitudes, ma cohorte fantasmée.. Mes plus belles nuits d'amour c'est sur son jacquard froissé que je les ai réveillées.

Pur instant de bonheur, m'y étendre sur un air de jazz , ou sur une pièce de piano... Et faire une place à tout ce qui me peuple


Illustration le divan de Sigmund Freud

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