jeudi 13 novembre 2008

Les voyages en train...
Lundi - 11h, quelque part
J'aime les voyages en train. Être entre deux points. En mouvance. Suspendue.

Le voyage sera court aujourd'hui, à peine 45 minutes. Direction Montmartre pour quelques jours. Pour quelques nouveaux visages que j'apprivoise. Mon dernier quai de gare fut celui d'adieux amers...C'est étonnant de voir comme ma scène intérieure sait redistribuer doucement les rôles. Mes nouveaux figurants n'en sont même pas, ils semblent avoir les épaules de personnages plus substantiels. Ou peut être est ce moi qui leur tend une réplique enfin débarrasser de ses masques. Ou presque...

J'avais débuté ce blog par besoin. Besoin de m'entendre vivre. D'en avoir témoin. Je revenais mal en point d'une escapade que j'avais cru éternelle et m'acclimatais mal à la Terre du demain redevenue vierge. Alors je semais mes petits cailloux ici, pour ne pas me perdre, ne pas être tentée de m'asseoir.

Mais, on le sait, ce qui est véritablement insupportable c'est que rien n'est insupportable. On se relève des plus impressionnantes chutes. Je ne déroge pas à la règle. Je guéris de l'Autre moi aussi.
Alors pourquoi cette santé retrouvée m'apparait morne comme le champ d'une bataille inachevée...?
Mardi - 20h, Bastille
Une terrasse de café. Cela faisait longtemps que je ne m'y étais installée seule. Sans ne rien y attendre. Ne rien espérer. Ne rien devancer, pas mêmes les envies encore placentaisées.

Cette autonomie nouvelle me regarde, me sourit....
Le besoin de l'Autre n'était il qu'une partie de cache cache avec moi même? Une excuse bien confortable...
Cet égoïsme me saute soudain aux yeux. Ce besoin n'en appelait donc pas a ma fragilité mais à ma paresse. Ce que d'aucun nommait mon Romantisme n'était donc qu'une plante carnivore, la recherche frénétique d'un axe où clouer mes volutes intérieures. La peur sans doute de les voir s'emmêler livrées a elles mêmes. D'avoir a les légitimer.
Je ne me pense pas toujours un mobile acceptable.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut s apprivoiser soi même...
a partir de la...tout devient possible...l autre...et son absence...

Hugo.
L as de pique...

Anonyme a dit…

belle analyse de la ruprure.
Je n'ecris pas, mais grand plaisir à vous lire